Pourquoi ranger dans des bocaux en verre ?
C’est joli ! Premier argument, c’est bien plus présentable que les paquets de farine, pâtes ou autres légumineuses. Mais les bocaux en verre offrent d’autres avantages non négligeables.
J’évacue d’emblée les contenants en plastique, certes moins chers, parfois jolis, mais en plastique. Et le plastique on sait tous qu’il faut l’éviter le plus possible, pour notre santé et pour la planète. Oui, il y a plastique et plastique, et oui dans certains domaines, comme le médical, il est inévitable mais pour l’alimentaire le mieux est de l’éviter.
Alors pourquoi prendre la peine de réorganiser sa cuisine avec des contenants en verre ?
Pour réduire les emballages jetables
L’avantage est évidemment d’abord environnemental. Les emballages jetables sont superflus et représenteraient un tiers de nos poubelles (moi je dirais plus que ça, mais source ADEME). Le vrac réduit considérablement le gaspillage des ressources et réduit les déchets plastiques puisque le conditionnement n’est plus individuel. De plus, il n’y a pas meilleur contenant que le verre : naturel, résistant, inerte, étanche, n’altère pas le goût, facile à laver, recyclable à l’infini.
Bon oui, petit bémol, ce recyclage nécessite énormément d’eau. Donc autant les garder nos bocaux en verre, les recycler dans notre cuisine, salle de bain ou buanderie pour le vrac, pas besoin d’en acheter finalement si on consomme des conserves dans des bocaux en verre. Les petits pour les graines et les épices, les grands pour le reste. On peut même les customiser, avec ses enfants par exemple.
Qui dit bocal, dit achat en vrac
Et oui, si le but est de réduire les emballages et de payer moins cher, ce serait ballot d’acheter ses produits en paquet « comme avant », de les ouvrir et de les vider dans nos jolis bocaux.
Presque tout peut s’acheter en vrac, l’offre est maintenant très large : lessive, savon noir, vinaigre blanc, bicarbonate de soude… Et tout l’alimentaire avec les épices, céréales, gâteaux, sirops, confitures, café, graines, farine, huile… Tout en fait, presque tout.
Alors oui, acheter en vrac, nécessite une réelle logistique (et c’est plus facile avec une voiture) : il faut avoir des sacs en tissu et des bocaux en verre – pas mal de bocaux – dans le coffre de la voiture car, oui, on évite d’acheter le vrac en sacs papier kraft puisqu’on va les jeter à la maison une fois les bocaux remplis. Le plus simple est d’avoir des bocaux tampons, toujours dans la voiture. On transvase à la maison, on les lave si besoin et hop, on les remet dans le coffre pour les prochaines courses. Comme ça on les a toujours sous la main. En ville, à pied, c’est plus compliqué de trimballer ses bocaux mais ça reste faisable.
Le vrac « est une pratique vertueuse pour l’environnement à condition d‘acheter la quantité dont vous avez réellement besoin, ni plus ni moins. En effet, les produits que nous achetons (alimentaire, d’hygiène…) ont également un impact environnemental. Il reste donc nécessaire d’éviter tout gaspillage. »
ADEME, Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie.
Analyser sa consommation
Donc c’est une autre manière de faire ses courses, on utilise des contenants réutilisables, on choisit la quantité et cela permet de consommer plus en conscience. Le fait de préparer ses bocaux selon la liste de courses, de les remplir soi-même, c’est plus contraignant que d’attraper des paquets dans les rayons et de les placer dans le caddie. Ça fait donc réfléchir sur sa consommation. En tout cas, pour moi cela a été le cas. Depuis que je suis passée au vrac, pas mal de produits – souvent les plus sucrés ou les plus salés – ont disparu de mes placards. Et on s’en porte pas plus mal !
Le « problème », si on peut dire, c’est le bio. Le vrac est quasiment toujours bio et donc c’est plus cher et tout le monde ne peut malheureusement pas se le permettre, pas pour tout. Mais acheter en vrac, même bio, c’est 5 à 30 % moins cher tout de même qu’en paquets bio. Et souvent, c’est local.
Et certains supermarchés offrent les deux – vrac bio et non bio – de marques classiques, connues et achetées par tous. Mais ils sont encore trop peu nombreux à le faire et les clients peinent encore à suivre, malheureusement. Pourtant, c’est financièrement intéressant, environ 20 % moins cher soit 1/5e du prix. Donc pour le même prix on a 20 % de produit en plus mais en vrac. Moi je suis preneuse !
La question de l’hygiène
Effectivement il faut bien choisir son magasin. Si des mites alimentaires sillonnent les airs dans le magasin, évitez. De même, les bacs avec couvercle disposés souvent au niveau des genoux ou de la taille attirent les mains sales de certains dans les supermarchés. J’avoue, dans certains magasins, éviter ce genre de contenant, par hygiène.
Mais ces pièges évités, une fois à la maison, le bocal en verre est le meilleur contenant qui soit. Pour les évidentes mêmes raisons : mites, hygiène, conservation longue.
D’ailleurs, le verre est également le meilleur choix pour conserver vos préparations au congélateur ou au réfrigérateur. De même pour cuire ou réchauffer. Et il supporte l’eau bouillante et le lave-vaisselle. On évite ainsi le plastique qui se déforme et nous intoxique, le film alimentaire ou le papier d’aluminium polluants et à usage quasi-unique. On peut même faire des conserves !
Prêts à recycler vos bocaux ?
Certes cela représente un coût pour s’équiper en jolis bocaux mais on peut le faire petit à petit. Et on peut aussi recycler les bocaux de cornichons, compote ou confiture, surtout pour les bocaux tampons qui servent à s’approvisionner en magasin. Une petite nuit dans de l’eau chaude pour décoller les étiquettes, un bon lavage et c’est utilisable à l’infini si on en prend soin.
Au-delà des avantages environnementaux, économiques et éthiques, le bocal en verre est durablement sain, c’est le choix le plus judicieux, le plus efficace, le plus sûr. Le bocal en verre est un matériau fantastique pour la conservation des aliments. Et si vous en avez trop, ne les jetez pas dans les conteneurs à verre, donnez-les à des proches ou proposez-les aux producteurs locaux ou aux magasins zéro déchet. A votre vrac !
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